dimanche 27 mars 2016

Volcan W. ou "Adamante, âme triste"





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Comme la pensée fuit l’évanescente plume fébrile, 
Le nuage, ténébreux, survole la lande 

Et le morne tracé flou des chemins fantômes.

« L’orage arrive, la mort guette » hurle-t-il à qui ose l’entendre ….

"Adamante", âme triste,

Douloureuse silhouette, dans le vent sans mesure,

Avance inscrite aux horizons des routes et croisées.

Yeux ouverts, à elle seule, spectatrice désignée, 
Elle assiste à l’irruption tragique du réel, 
A  l’impérative violence d’une honteuse explosion.
Seul un doigt de lumière,
Avec la netteté impassible et concrète du vrai 
Nous indique nos destins, 
Et nous rappelle au nécessaire poétique éveil.




Serge De La Torre le 23/03/2016


 

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dimanche 20 mars 2016

L'homme est fin, mais aussi racine...





Enfant solaire dans un cadre de lumière,
Enfant au regard de couleurs 
Enfant triste aussi à la bouche pincée.
Enfant de démesure et du paradoxe,

La géométrie  opère comme un filtre de pâleurs
Cercle de beauté, il s'offre à peine altéré de limitations verticales
Symétries retenues, copies meurtries:  visage  blessé :
L’idée touche à la coupure : le visage immobile échappé à l’attache du corps enfiévré.
Et l’enfant me regarde comme un abîme posé sur un socle de glaçure.
Pomme d’oranger sur un fond de papier souillé,
Son regard infini lisse le profil des choses:
Derrière la honte, la dernière innocence du monde.
L’enfant est un rêve et sa vie un songe mourant.
Son face à face brûlé devient phare, et m’invite au port.

                                                         Serge De La Torre le 20/03/2016

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lundi 14 mars 2016

Chemins secrets

Acte 1er : 

Un récitant s’adresse au public

Aimes-tu la montagne ? Alors tu sais de quoi je parle : 
ils se connaissent bien, se retrouvent avec plaisir sur les parkings encore humides, et partageront ce dimanche, quelques heures d’oubli.
Ils sont plus de trente, partis ce matin : sac au dos et grosses chaussures. 
Eté comme hiver! 
Ils ont déjà fait pour en arriver là, plusieurs dizaines de kilomètres  en voiture, dès l'aube: seuls, en couples, le plus souvent par pleines voitures.

Quel opium étrange, que ces courses alpestres, sur des sentiers torturés, à se mortifier les chevilles. Ils recherchent leur souffle  en haut des montées, et leurs jambes tremblent, perdues dans les épuisantes descentes. 
Mais quoi, il y a la nature…et les autres!

Mireille et Julien sont de ces heureux qui ne manquent jamais à l’appel. 
Qui, selon toi, est des deux plus enthousiaste?  

Julien, dis-tu ?.
A peine la voiture fermée, il va de groupe en groupe, embrasse chacune et serre des mains d’hommes avec une mâle et mélancolique chaleur.
Tout le long du parcours, il avance et se fond aux conversations en cours. Il évoque leur passé commun avec obligeance, enlève à l’avenir ses voiles d’incertitude,  il déchiffre même la politique, et connaît les potins du canton.
 Il sait aussi, qualité rare, écouter.
 L’entêtant chant de la mésange, il  le reconnaît, parmi ceux des troglodytes mignons. 
Il observe à la jumelle le pinson des arbres que le soleil ne tient pas tapi au secret du bois.
Pour une campanule au bord d’un chemin, il tire de son sac un guide de botanique. 
Puis après étude minutieuse de quelque particularité, il tranche: il s’agit d’une Campanula rotundifolia, la campanule ronde, et non de sa cousine persicifolia dite aussi à feuille de pêcher..
-    Toujours précis, Julien, dit-on.
Il est le plus souvent juste derrière Pierre, puisant sur sa trace une énergie perdue.
Puis, il revient vers Mireille et s’essaye à un mot tendre, un instant de présence. Pauvre Julien!
Vois son épouse, elle ne lui dit rien. Ils se retrouveront pourtant au repas. Et à l’arrivée.
D’ici là, bien que dernière, elle ne sera jamais seule. 
On est civil dans ce groupe. On n’abandonne personne ni à sa fatigue, ni à la solitude.
 A tour de rôle, autour d’elle, les bonnes âmes la soutiennent dans sa marche lente, de quelques propos légers ou d’allusions complices. 
On aimerait la protéger de ses prévisibles audaces, d’une catastrophe qu’on craint.
Puis vient le soir! Quand pour tous, douleur et fatigue vrillent les mollets, quand chacun au bout de lui-même, n’arrive plus à penser qu’à la fin libératrice du parcours, alors Mireille revit.
Les uns après les autres arrivent, dispersés, aux voitures: à la grande loterie des dernières discussions en cours.

Julien ne parle plus maintenant. Il a besoin de toutes ses forces.
Plus silencieux que tous, seul au milieu d’eux, Julien attend et pense à Mireille.
Mireille ? Ne l’attendons pas de suite! Elle n’est pas seule, il le sait.
Vois-là qui arrive enfin. Le sourire fripon, le teint réjoui de fatigue. Elle a le cheveu moitié défait, pull et pantalon encore piqué ça et là, d’aiguilles. 
Serait-elle tombée? Elle ne s’en ressent pas! Au contraire !
Julien lui glisse de loin un regard humide ! 
Blessé, résigné.
Elle offre à la compagnie un oeil mi-défi, mi-complice.
Aucun ne dit rien. 
Certains plongent du nez vers le sol..
Finalement  arrive Pierre jovial, pimpant.

On a, soudain, presque hâte : une rapide bise, une virile accolade ou un simple hochement de main.
Julien est las.
Bien sûr on se retrouvera.
Dans quinze jours, promis!
Chacun rejoint sa voiture, resserré sur ses fêlures ou ses tendresses, déjà tourné vers demain.

Qui de Julien ou Mireille, disais-tu aime le plus sa randonnée?




 Acte 2 : 
Ne restent en scène (dans leur voiture), que Julien qui conduit en silence. Il s’adresse, en pensée à Mireille, sa compagne qui ne dit mot.

« Oh ! ne crains rien, Mireille. Nous la ferons aussi la prochaine de ces fichues randonnées. 
Et je continuerai, le sac au dos, avec la même allure enlevée, d’y creuser (des dents!) le fond de ma misère.

-      Pourquoi revenir me demandes-tu du bout de ton silence? Suis-je fou ?
-      Oui, sans doute.

Promis, oui, je donnerai, encore une fois, le change. 
Parmi les autres, je poursuivrais, dès sorti de voiture, ma rédemptrice descente aux enfers, ma quête d’un impossible pardon.
Et je me cacherai, mon aimée, derrière le niais, le bavard ou le docte, et même celui que l’on plaint.
Je ferais la mouche, courant de l’un à l’autre, occupé d’une fleur, moi qui l’ai perdue. 
D’un passereau, moi qui ai tué le nôtre en plein vol.
Et on ne saura rien de ma douleur et ils ne verront rien de nos larmes.
Qu’importent les autres, si je te sais là! 
Quand je vais à trois pas de ton Pierre, je n’ai encore de cœur que pour toi, ma Mireille.
Je  ne dirais rien même à ses œillades complices, ni des sourires réjouis, que tu lui rends à l’heure du repas.

 Il y a si longtemps que je sais. 
Depuis le Grand Pommerol*. Quand dans un coin de mes jumelles en larmes, ton corps heureux allait et venait, exalté sur le sien.
Il y avait si longtemps que nous étions morts l’un à l’autre. 
Enchaînés au catafalque, nous n’osions plus.
Comment lui en vouloir d’avoir su te réveiller !

Pour moi, je reste dans ma tombe, et ne sais me pardonner.
L’image m’obsède. 
Sur le gravier de notre chemin, je reculais en voiture...

Quand soudain, l’horrible cri de Zoé !
Notre amour, notre enfant!
Petite fleur des champs, qui courrait vers moi, en quête d’un dernier baiser.
La roue du véhicule est passée sur son corps d’oiseau d’été.

Et depuis, l'éternel silence de l’innommable!
J’épure dans la jouissance que tu me refuses, dans le mutisme que tu m’opposes un peu de ce bonheur que je nous ai volé.

Un jour peut-être….

Jusque dans l’absurde, je t’aime Mireille… et peut-être, toi aussi , tu m’aimes encore. Du moins ai-je besoin de le rêver! »



* Sommet près de Saou (Drôme des Collines -France)

                                                   Serge De La Torre



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dimanche 13 mars 2016

Sage vagabond

Le temps avait passé!
Vite!
Parti de rien, il n'était guère parvenu plus loin.
Les paysages avaient changés.
Les circonstances étaient autres.
Sentencieux soudain, il pensa :
"La surface des choses est fuyante et variable, mais le fond reste."
Cette mélancolie qui était la sienne à quinze ans, l' habitait  encore.
Rien n'avait plus à être construit. 
Il avait bâti l'essentiel de ses mains et le reste se ferait sans lui. 
Il se souvint du vieux vagabond chinois hébergé un jour.
Il avait dit: 
" On peut bien changer la maison de place, mais on ne déplace pas le puits."

Il comprenait maintenant : la vie n'était finalement qu'un songe.

Il aurait beau échafauder toujours.
Et même se perdre dans tous les mirages du monde,
Sous toutes les latitudes et tous les climats,
Resterait toujours ce fond. 

Il demanda pardon à ses amis, puis partit.

La Route s'ouvrit. 

Tous les lendemains lui étaient permis.
Qu'importait désormais le lieu où il irait,
Le puits, au fond de lui, était comme un abîme.

Il irait où le porterait le vent.

Partout, à tous, son cœur, maison sans murs ni toit, 
Serait ouvert  et servirait de refuge. 
Les mots ne seraient plus que des passages.
Au fond du puits, naissait déjà une paix à venir.


Le 08/03/2016


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vendredi 11 mars 2016

La Libération du fou


Il cherchait, ce vieux fou!
Lui aussi, devrais-je dire!

Il avait tout abandonné pour ce mirage, et marchait depuis.
Il en gravit des montagnes.
 Oh, oui! Il en gravit.
Elles étaient, comme toutes, suivies de vallées,
Il en parcourut des dizaines.
Goûtant les silences, affrontant seul les tempêtes.

Il traversa des mers foula des déserts. 
Et puis, au milieu de l'un d'eux, il s'arrêta.

Dans ce jardin de murmures, au pied d'un palmier, il sentit naître une joie nouvelle.
Enfin, une eau fraîche à ses lèvres sans réponses. 

Alors, soudain,
 Dans le vent qui mêlait le souffle chaud aux rumeurs des dattiers, 
Comme un rugissement, il entendit sa délivrance !
Le Bonheur, peut-être, enfin!

Le 07/03/2016


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mardi 8 mars 2016

Kaminheï le facteur

Comme un monstre échappé de l’enfer,  
Kaminheï le facteur arriva aux premières maisons.

Sur sa schlitte infernale,
Il volait sur la glace, ébouriffait la neige de ses patins,
La levait, même, en nuages de fierté.

Il avait franchi la montagne et vaincu la passe maudite.

Il avait été plus fort, avec son cheval,
 Que la nuit mortelle et la bise glacée ;
Plus fin et rapide qu’elles,
 Parmi les traîtres rochers ;
Plus puissant même que l’hiver,
 Et plus courageux que la Mort.
Cheval au galop par Edvard Munch

Les femmes lui offrirent des vivats,
Les hommes, haves, en tricornes et pleins de faiblesse, leur respect.

Cet homme était un Seigneur et sa bête un Lion sans limite.
Dans son sac, brinquebalaient les fioles précieuses :
Il venait de sauver les cinquante malades du village.

Pourtant, le Brave, ne sut se sauver lui-même.
Il mourut le premier : le lendemain à peine.

-          La guerre, ma mie, la guerre !

Ce n’est pas avec du courage,
           Que l’on arrête la balle d’un fusil !


                                                         Serge De La Torre

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Souvenirs ...

Je me souviens de jours épars et de chemins creux, 
De chansons d'amour et de grands voyages, 
De sombres passages et de si belles roses. 
D'heures de courages 
Et de temps de fuite, 
D'instants ridicules, comme aussi de grandes heures.

Je me souviens, je me souviens... 
Et puis j'oublie.

Comme l'eau aux fontaines, 
Elles coulent les images, 
Éclairs de joies et longues peines;
Heures multiples et visages aimés!
Courses d'enfants en grand nombre: 
Qui Volent au gré de leurs rires : 
Frimousses qui rêvent, 
Paroles emportées au gré de leurs délires.

Et moi, parmi eux, j' ai goûté d'être heureux.

Je me souviens de temps anciens, 
Et d'hiers qui se fondent. 

Ils ont, tous, le temps d'un évanescent tour de piste, 
d'étranges airs de présents. 

Puis ils s'en retournent, déjà morts, à leur néant.
Et ne reste que l’œil, l'oreille et le cœur 
qui guettent et attendent : 

Que le temps une fois encore se dise et se donne,
Qu'un souvenir m'habite et puis m'étonne! 

Le 06/03/2016



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lundi 7 mars 2016

Qui suis-je?








Quêteur du vide et des limites,
Je suis l' homme en marche.
Chercheur, au fil des mots et des silences,
Je vais où ils me portent.
Soudain ils me fuient,
 Les sons, seuls, encore, m'habitent.
"Je" n'est rien.
Rien qui vaille, rien qui ne file
Brins de paille dans la brise.
Derrière le mot traître, se tient ce que l'on croit être.
Et même neufs,
Mes mots d'amour, n'ont rien dit :
Sinon l'incertitude, et puis l'oubli!


Le 05/03/2016