dimanche 22 avril 2018

Que viennent les grands vents

Le printemps succède à l'hiver.
Le temps passe.
Le beau temps chasse les nuages et les vents deviennent souffles tièdes. 
Me restent de l'hiver quelques souvenirs que ravive le moindre mistral.
Restent en moi, finalement toutes les saisons 
et toutes les rumeurs qui les singent.


Que viennent les grands vents, je veille ….
Écoutant, la nuit, les bras des arbres, battus de blizzards.

Alors, derrière mes yeux clos :
S’élaborent des symphonies de couleurs fades
Posées sur les voiles, sans substance, du temps...
S’élèvent d’involontaires imageries…

Elles dessinent des sortilèges desquels riraient les enfants!
Folies qui fusent et filent, portées par les bourrasques.
J’écris sur les ailes d’oiseaux imaginaires
De pompeux mensonges d’espoirs
Que personne ni n’entend, ni n’écoute :
D’ambitieuses sentences où hisser mes pas.

Puis se tait l’Inutile flot de paroles futiles,
Au cœur vivant desquelles tonne
Le Silence caché sous des nuages d’ouate ;
Et déjà se gravent des vœux de paix,
Qui, en moi, un instant, jouxtent au tonnerre des canons :

S’y racontent, comme on crie sa peine,
Comment chacun huile, à l’infini, sa colère :
Ce soc carnassier du labour des hommes,
Cette folie aveugle de son élan sans pitié.

Ne me reste plus qu’à percevoir, dans la pause de la tempête,
L’annonce d’un droit futur, pour tous, 
A une vie plus simple peut-être,
Plus pleine, je l'espère!

Serge De La Torre  Le 17/04/2018
https://plus.google.com/+SergeDeLaTorre
http://decoeuretdencre.blogspot.fr/