Le
vrai voyage
“Le
seul vrai voyage serait d'avoir les yeux de l'autre. Par l'art
seulement nous pouvons sortir de nous” Marcel Proust.
Cette
affirmation répond en écho, à une autre histoire que j'ai
croisée, il y a plus de 40 ans, et qui m'a saisie, alors:
"
Un homme cherchait la rencontre déterminante de son existence (rien
à voir avec l'amour), mais tout avec la sagesse.
Et
notre homme va et va et fait plusieurs fois le tour du monde. Pour
finir, il revient chez lui, penaud et découragé.
C'est alors qu'on sonne et l'homme qui se tient derrière la porte est celui qu'il cherchait : un guide, un maître de vie. Il est enfin prêt à le reconnaître et le recevoir. […]
C'est alors qu'on sonne et l'homme qui se tient derrière la porte est celui qu'il cherchait : un guide, un maître de vie. Il est enfin prêt à le reconnaître et le recevoir. […]
Dès
lors, je dirai facilement que l'on voyage dès que l'on se met en
posture de recevoir le monde et il n'est pas besoin pour cela d'aller
bien loin, j'ai fait
de
formidables voyages en lisant, d'autres en ne sortant simplement que
de chez moi, d'autres encore en m'ouvrant plus que d'ordinaire à
l'altérité ou la parenté que je n'avais jamais reconnue chez
autrui .
Un
bon livre m'est un fantastique voyage, comme un rêve. Et comme un
silence (qui me secoue autant, parfois, qu'une musique!).
Je
serai assez d'avis de dire qu' un sacré voyage commence aussi chaque
fois que l'on se met en position d'écrire.
J'ai
fait quelques petites expériences, dans le
domaine du voyage véritable .
Bien
sûr jamais, dans d'aussi extrêmes conditions que celles d'un Nicolas
Bouvier, d'un Rimbaud, d'un Loti ou d'une Alexandra David-Neel, et
surtout loin de la conscience particulière qui fut la leur au cours de leurs tribulations.
Mais
pouvons-nous encore, en ce 21 ème sciecle, aller dans l'absolu, où eux (et elle) se sont engagés?
Sommes-nous
capables de ce dépouillement, de cette mise en risque absolue.
Le
monde se prête-t-il encore aujourd'hui à des périples tels qu'ils
(ou elle)les décrivent ?
Il
s'agissait pour eux :
-
de vivre avec, au milieu : parmi…, pauvre parmi les pauvres.
-
d'entrer dans l'échange totalement: jusque dans le dénuement de soi
et l'ouverture à ceux dont ils (et elle) ont si bien su dire la vie
et l'âme.
Dans
mes " voyages " comme dans ma vie de tous les jours, je
tiens à éviter de devenir un ordinaire collectionneur des beautés
du monde et moins encore de ses souffrances, je préfère me dire
témoin du vrai, partout où je le vois, de l'humain chaque fois que
je le rencontre. […]
Alors, ils ne sont jamais loin, l'Autre et l'Ailleurs: le plus souvent, juste là… chez mon voisin.
Serge De La Torre
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