L'écriture est une plongée dans l'univers des mots et de la narration, mais aussi dans son univers personnel.
Un atelier d'écriture n'a rien d'un lieu thérapeutique, mais écrire, libérer sa capacité à le faire, c'est aussi (directement ou indirectement) travailler avec sa part d'imaginaire et de créativité originelle, renouer avec une certaine part de liberté intérieure.
Un atelier d'écriture n'a rien d'un lieu thérapeutique, mais écrire, libérer sa capacité à le faire, c'est aussi (directement ou indirectement) travailler avec sa part d'imaginaire et de créativité originelle, renouer avec une certaine part de liberté intérieure.
Si nous écrivons, si nous peignons, si nous créons, nous sommes sinon des artistes reconnus du moins des créateurs.
Et si nous le sommes, c’est, entre autres, pour exercer et nourrir en nous, cette part de nous-même, peut-être "sous-alimentée" et pourtant essentielle (au sens de la plus vraie en nous !)
Et si nous le sommes, c’est, entre autres, pour exercer et nourrir en nous, cette part de nous-même, peut-être "sous-alimentée" et pourtant essentielle (au sens de la plus vraie en nous !)
Le thème de notre atelier d’écriture, portait au début de l'année sur l’homme et
la nature, l’homme et la rencontre, nous avons traité de l’homme et de la bête,
de la métamorphose même. Mais aussi des rencontres avec les symboles et des images
archétypiques de l'esprit humain (les figures récurrentes du conte) ....
L’une de nos expéditions littéraires aura tourné autour de l’Image
de l’Enfant intérieur
Carl Gustav Jung , L'Âme
et la vie
« On ne crée pas le
créateur en soi, on le découvre, puis on lui donne la parole. » dit Eric
Emmanuel Schmitt dans son tout récent livre « Plus tard, je serai un
enfant », « Parfois ajoute-t-il malheureusement il est contrarié, manque de
disparaitre ou de pouvoir mûrir avec soi . »
"L'artiste naît de la collaboration équitable d'un
enfant et d'un adulte en une même personne" Eric Emmanuel Schmitt
L’enfance en soi est une
image, un miroir : "La fenêtre que l'on ouvre sur le passé se découpe
toujours dans le mur du présent" Eric Emmanuel Schmitt
"Je n'ai pas eu la même enfance toute ma vie" Eric
Emmanuel Schmitt » dans « Plus tard, je serai un enfant »
Oeuvre de l'artiste Alvaro de Taddéo intitulée Fête nationale (Suisse) 1er Août L'ensemble de la galerie est à retrouver sous http://www.ateliermagique.com/fr/galerieadt/galerie/1-er-august-vulkan.html |
Nos rencontres littéraires
sont des temps d’exercices d’écriture, dont le contenu et la pratique peuvent
être repris plus tard, en dehors des séances
1er
exercice : « Essayez de retrouver un souvenir de votre
enfance (le plus vrai possible), et
surtout le plus caractéristique de ce que vous étiez, éventuellement de ce que
vous êtes devenus (cherchez du côté de ce qui concerne votre créativité, votre
sens artistique, votre goût pour l’écriture aussi , pour le jeu, l’imagination)
. Si vous ne pouvez vous résoudre à cette limite d’ un seul souvenir , acceptez
d’évoquer plusieurs souvenirs, (là aussi cherchez les plus caractéristiques),
quitte à les lister ou à écrire de façon abrégée si vous avez peur que cela ne
dure trop longtemps de faire le tour de chacun des souvenirs que vous avez
choisi.
Deuxième
exercice :
Un
maître zen demande facilement à ses élèves
«
Montre-moi ton Visage Originel, le visage que tu avais avant que tes parents
naissent. » Koan zen
Nous avons tous à faire avec ce que nous étions
à l’origine et même avec l’image que nos parents se faisaient de l’enfant qu’ils
voulaient que nous soyons pour eux.
Prenez le temps
de retrouver le contact avec cet enfant à l’intérieur de vous (Cet enfant que
vous étiez à l’origine, et que vous êtes encore quelque part en vous.)
Vous
avez très tôt commencé à être « faux », pour la bonne raison que la
comédie est payante.
Le
bébé est déjà un politicien. Il entre en relation avec son entourage et
découvre comment obtenir ce qu’il veut : de la compagnie, des soins, de la
nourriture, des attentions, des égards.
Il comprend vite qu’en déplaisant à ses pourvoyeurs de nourriture et d’affection, il risque de les éloigner. Il cultive donc les mimiques en échange desquelles il bénéficiera d’un maximum de considération.
Il comprend vite qu’en déplaisant à ses pourvoyeurs de nourriture et d’affection, il risque de les éloigner. Il cultive donc les mimiques en échange desquelles il bénéficiera d’un maximum de considération.
L’hypocrisie
commence, c’est une nécessité de survie que l’on l’appelle l’adaptation.
Se cultiver forme, mais aussi déforme : on intègre des normes, on ingère des contraintes, on empile des connaissances
Se cultiver forme, mais aussi déforme : on intègre des normes, on ingère des contraintes, on empile des connaissances
Parfois
des moyens bien plus coercitifs (violences, pressions traumatisantes …) peuvent
venir rajouter à cette force d’adaptation et réellement créer des distorsions
psychiques qui gardent la personne dans des comportements douloureux.
Mais ce que nous
avons vécu de notre enfance, même le pire n’est pas irrévocablement figé.
"D'où vient la force qui me permit de ne pas tuer l'enfant, de lui
offrir plus tard des moyens perfectionnés pour exprimer sa créativité ?"
Eric-Emmanuel Schmitt
Quelle endurance formidable ont les rêves. Ils attendent parfois notre
maturité pour se concrétiser. Tant périssent dans les longues allées des
cimetières bordant notre existence, que nous devrions les soigner, les considérer
et leur octroyer la place d’ambitions essentielles. Eric Emmanuel Schmitt
Cet
ovale central représente l’enfant libre que vous avez été avant toute contrainte éducationnelle.
Autour
de cet ovale, au bout d’autant de traits qu’il vous en faudra écrivez une
qualité de cet enfant que vous avez été, que vous êtes encore( même si vous avez
du mal à laisser parfois s’exprimer cette
part de vous-même).
Exercice deux bis :
A partir de cette
phrase :
« Il y a 2
sortes d’Autres : les geôliers et les libérateurs » E . -E .
Schmitt
Les geôliers vous enferment, vous dévitalisent, vous
réduisent à une impuissance semblable à la leur, gangrènent votre vie d’un
avant-goût de mort.
Les libérateurs vous rendent à l’univers, à la joie, à la
vigueur active, à l’accomplissement….
Je vous invite à méditer le sens profond du conte d’Andersen que vous trouverez
joliment illustré en suivant le lien que voici :
Elément important à prendre en compte : l’enfant
intérieur, votre visage inconditionné, celui que vous étiez avant tous vos
conditionnements adaptatifs sont « Le vilain petit canard » du conte.
Vous essayerez en suite de réfléchir à tout ce qui a (ou
tous ceux qui ont) pu contribuer à
blesser votre développement harmonieux ou distordre votre relation à l’enfant
intérieur.
Les geôliers comme les libérateurs peuvent être en vous,
comme avoir été à l’extérieur, parmi vos proches, ceux qui se sont chargés de
votre développement ….
Vous pouvez
présenter la liste que vous en ferez, sous
la forme suivante :
Les geôliers internes ou externes (personnages et circonstances) de
mon « enfant créateur intérieur »
|
Les libérateurs ou les facteurs libérateurs (personnages et
circonstances) de mon « enfant intérieur créateur
|
Ce qui me
contraint aujourd’hui, c’est ce que je n’ai pas encore laissé ré émerger de cet
enfant intérieur libre et heureux, ce que j’en garde sous son aspect blessé.
Toute blessure devenue consciente et reprise en charge de
façon bienveillante par l’adulte que nous sommes peut évoluer et nous libérer
de sa contrainte.
Qu’elle soit liée à nos origines, ou aux évènements de notre
enfance.
Le regard que nous avons sur ce passé à simplement besoin
d’évoluer pour que le positif puisse y devenir l’élément moteur.
« S’il réussit sa vie, l’adulte devient le fils de
l’enfant qu’il fut. Aujourd’hui je suis mon fils. Enfin ! Et maintenant
que je suis devenu mon enfant, j’espère l’être pour toujours. »
Eric-Emmanuel Schmitt
Il précise encore :
- D’où viens-tu ? De qui
descends-tu ? me demandaient les habitants du quartier, étonnés par mon
visage basané de Martiniquais, mes yeux bridés d’Asiatique, mes gros muscles
d’athlète caucasien.
- il répondait : Je viens de chez mes parents et je descends du
troisième étage !
Telle était ma réponse invariable, un brin insolente, qui dépitait mes
interlocuteurs.
Au-delà de l’humour, cette phrase montre que nous sommes nos
actes et non pas un passé historique figé et un produit déterminé par
l’histoire de nos gênes ou de notre éducation.
Eric-Emmanuel Schmitt précise : "Je n'ai pas eu la même enfance toute ma vie"
L’image que nous avons de
notre enfance est très tributaire de la paix que nous avons réussi à réaliser
avec l’enfant (en nous ) blessé ou distordu par la vie
Eric-Emmanuel Schmitt, voit
l’évolution de notre regard sur nous-même au travers des âges de la vie.
Nous sommes invités à faire
de même :
Exercice trois :
"Je n'ai pas eu la même
enfance toute ma vie" E.- E. Schmitt
Nous possédons plusieurs
enfances au cours d’une vie, lesquelles
diffèrent selon l’âge auquel nous les racontons.
A 20 ans, ……….
A 30 ans, ……….
A 40 ans ………..
A ….
Aujourd’hui….
4ème
Exercice :
Essayons de
laisser parler cet enfant en soi.
Qu’a-t-il à nous
apprendre ? à nous demander de
faire pour lui ? à réaliser par le biais de ce côté créateur qui est le
nôtre (entre autre dans notre atelier d’écriture)
Entamez un
dialogue entre l’adulte en vous et l’adulte en vous (ce dialogue doit rester toujours
bienveillant dans les deux sens ( pour l’enfant, pour l’adulte) , même si au
départ le contact peut être sensiblement difficile, tendu, rancunier ou
douloureux pour l’un ou l’autre.
« On ne crée pas le créateur en soi, on le découvre,
puis on lui donne la parole. (…) Pour rester vivant (Pour que l’enfant en nous
puisse vivre en intelligence suffisante avec l’adulte en nous), il nous
faut apprendre autant que désapprendre» dit Eric Emmanuel Schmitt dans son tout
récent livre « Plus tard, je serai un enfant »
Consigne d’écriture finale (à faire
pour soi, chez soi)
Vous utiliserez les éléments de trame
qui vous sont donnés par vos explorations (au travers des exercices précédents),
pour inventer un texte original et personnel.
Pour des raisons que vous déterminerez et dans des
circonstance d’espace et de temps ( que vous décrirez de façon précise ) , vous (ou votre héros que vous veillerez à décrire) rencontrez un mystérieux
enfant [qui s’avère être vous alors que vous étiez (ou que votre héros était )
jeune].
Un dialogue s’instaure d’abord difficile et tendu
peut-être, mais de plus en plus bénéfique dans ses conséquences.
Vous terminerez
votre histoire comme vous le voudrez, en introduisant un paroxysme émotionnel
(pas forcément une chute), et s’il y a une chute, je vous invite à la faire positive.
Vous pourrez introduire des justifications tirés de
l’univers magique (rupture de la trame du réel que vous détaillerez) , fantasy ( vous rencontrez un personnage
merveilleux qui vous mets en face d’une réalité que vous n’attendiez pas) ou même de l’ordre de la science-fiction
(Machine à voyager dans le temps, engin fruit de la neuroscience et qui vise à
guérir, à favoriser le plein développement…. )
Vous veillerez à ce que votre histoire reste dans
l’ambiance que vous aurez choisie (Magie, fantasy, science-fiction….)
Pour trouver une production de texte tel qu'il est né à la suite d'un atelier que j'ai animé sur le thème, vous pouvez suivre le lien que voici :
http://decoeuretdencre.blogspot.fr/2017/05/petit-bonhomme.html
.
Serge De La Torre
Pour trouver une production de texte tel qu'il est né à la suite d'un atelier que j'ai animé sur le thème, vous pouvez suivre le lien que voici :
http://decoeuretdencre.blogspot.fr/2017/05/petit-bonhomme.html
.
Serge De La Torre
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