Pour se souvenir de quelqu'un :
(Inspiré
de « Souvenir
de Mortefontaine (Camille Corot) »
Plonger
en soi.
Oser
le fond !
Ne
pas mégoter
Sur
le temps qu'il faut
A
pareil exercice.
Arriver
enfin !
Arriver
à soi,
Arriver
à l'autre en soi,
Si
on le reconnaît :
Le
rencontrer .
Alors,
le retrouver,
Développer
à partir de là.
Développer
! ?
Façon
de parler, bien sûr !
Laisser
se développer, plutôt!
Laisser,
oui, venir l'image,
Les
sensations, le souvenir,
La
circonstance et les circonstances :
Comme
un chapelet ,
Un
collier désordonné de perles diverses,
Une
émergence d'instants chacun liés à la personne absente.
Et
puis conjuguer
Le
"où", le "quand", le " comment",
En
plus du qui.
Alors
parvenu là,
Ne
plus rien dire,
Ne
plus rien faire au besoin...
Pour
ne pas troubler
Ni
la composition, ni le tableau.
Mais
jouir, oh oui ! jouir de la présence .
Oh
oui ! même imparfaite !
Car
ils ne sont pas loin nos absents,
Car
ils sont bien là à cet instant.
Et
puis s'en réjouir...
Plutôt
que d'en pleurer,
Que
de crier là nos manques,
Se
nourrir de cet être ensemble.
Se
gaver du moment.
Et
pleurer s'il faut.
Oh!
oui pleurer,
du
bonheur d'avoir vécu jusque là,
du
fait de l'avoir rencontré un jour
de
l'avoir aimé depuis,
du
fait d'être encore,
Du
fait même d'avoir su faire renaître
l'autre
et le passé,
Et
lentement s'accepter :
Comme
lui, comme tous,
Simplement
de passage.
Souvenir de Mortefontaine (Camille Corot)
|
S'accepter
allant déjà :
encore
un temps, vers la vie pour l'un ,
Pour
l'autre vers un fond de soi
d'où
on l'a - un moment au moins- laissé émerger,
où
l'on sait aussi maintenant
pouvoir
à volonté le retrouver.
Oui,
nul oubli!
Juste
un moment de courage pour,
au
delà de l'évoqué,
Oser
la force de vivre.
Vivre
pour deux,
Vivre
pour tous ceux avec qui on a ,
dans
le réel ou au fond de soi,
Partagé
de si grands moments.
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