Vénéneuse flamboyance
Digitales, parures
des jardins d’ombre,
Et rustiques gardiennes des sous-bois ;
Compagnes aux
hampes sauvages,
En bordures
de chemins, installées :
Souvenirs
retrouvés de folles échappées …
Spectatrices
endimanchées des sorties de montagne :
Souvent douchées de lumières en rais doux,
Ou nageant
au frais, à la mi-ombre des travées,
Fleurs
séductrices, au toucher interdit :
Gardez- vous
! mes trop vénéneuses beautés...
En charnelles
grappes, suspendues, vos trompettes
Chantent
presque lasses, mais si bien ordonnées.
Pavillons
humbles et fronts abaissés,
Elles
balancent leurs robes laiteuses, pleines d’orgueil :
Aux roses tendres,
de parmes ou de mauves glacés .
Jusqu’en vos
silences assoupis, j’entends
Vos alarmes immobiles,
et pourtant offusquées :
Au passage
du promeneur matinal, vil fuyard essoufflé.
Vos cornets
acoustiques, lui semblent de regards animés,
Quand vos
tubes striés, aux taches félines,
De leurs obscurs
ou profonds vides, pleurent
En germes leurs
vies futures… leur floraison à venir.
Serge De La Torre le 27/02/2021
La beauté du diable en quelque sorte, ensorceleuse et bienfaitrice des cœurs en peine. Clochettes fatales pourtant à qui veut plus que peu. Bienvenue au printemps. Amitiés, Serge.
RépondreSupprimerLa beauté du diable! C'est exactement cela, comme le muguet et tant d'autres fleurs que nous regardons comme le sommet du beau, parfois du fragile... Les apparences, les couleurs trompeuses des fleurs peuvent aller jusqu'à tuer. Mais bon! pourquoi manger le diable, pourquoi consommer la vie quand la goûter de l'œil suffit bien à nous ravir?
SupprimerAmitiés, Adamante! A bientôt!