Au dehors, l’aube de l’an neuf pleure une étrange lumière,Promesses multicolores, gouttes d’un sang de saison qui l’altèrent.Sur ces murailles d’enceinte que font, à ma clairière,Les branches d’arbres encore teintées du gris de l’hiver,Elles volent en rang, ordonnés parachutes, les aigrettes d’une dent-de lion.A l’œil, le mien, qui regarde, tu arraches un étonnant frisson :L'éllébore noir, ou l’aigremoine, branches autonomes et filaires,Font un bouquet de langues vertes, de lierres, qui glissent entre deux matières .Les fleurs d’aubépine, de cerisiers sauvages, voguent dans un ciel de laitComme une couvée un peu perdue sur l’infini marais :Des pétales s’en détachent, ils se cherchent un destin de confettis.Pauvres canetons égarés, perdus : le vent le leur avait pourtant promis.Mais aux marchands de fadaises, c’est connu, les mensonges ne coûtent guère.Oh ! Printemps, vil marchand de fausses promesses et de troubles mystères.
Un zeste de printemps. Oeuvre de Jamadrou, proposée sur le blog communautaire : https://imagesreves.blogspot.fr/2017/06/page-78-un-zeste-de-printemps.html . Serge De La Torre 05/06/2017
http://decoeuretdencre.blogspot.fr/

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire