Lorsque
naquit au monde le peuple des hommes, durant des nuits et des nuits, Ils tremblèrent
sous le ciel d’été et pire encore sous le ciel d’hiver.
Terrifiés, longtemps,
ils y sentirent dangers et présences.
Longtemps,
ils n’y regardèrent l’ombre que comme une menace.
Ils avaient si
peur : une multitude d’yeux les regardaient vivre.
Une voix, parmi
eux, alors s’éleva :
Le ciel est
matrice.
Yeux d’hommes
hallucinés !
L'Été comme
l’Hiver !
La peur
dépassée, les regards s’osèrent imagination, et les nuées devinrent giron des
possibles.
Elles entrèrent
dans un ordre : celui de leurs rêves, celui de leurs désirs.
Les hommes s’arrachaient
entre eux les œillères.
La nuit
serait leur, ils la liraient selon leur cœur.
Elle ne
serait plus noire, ni bleue, elle leur devint scène, et théâtre.
Lion Petit Renard,
Le peuple
céleste
Devenait Bestiaire.
Siècles
après siècles, ils jouèrent le ballet, les pièces que nos pères y voyaient se
développer. Cassiopée y enfantait Andromède.
Le cygne y
convolait avec l’Aigle ; Éros s’y cacha souvent, et le Cocher y menait ses
Gémeaux.
Un penseur sans
âme naquit pourtant un jour, qui hurla :
Les cieux
sont froids.
Sans dieux, habillés de vide !
Osez la tristesse !
De trous
noirs en mystères dévoilés, ils apprirent des savants les chiffres et
baptisèrent l’infini de nombres à puissance.
La voûte
céleste devint carte et raisons, elle perdait en magie.
Masse et diamètre,
rayon d’orbite et période de rotation tuèrent bien des regards.
La Voie Lactée
se fit lait froid.
Ne restèrent plus à rêver sous le ciel que
l’enfant et l’artiste, qui continuent par temps clair, d’y lire d’étranges
bonhommes verts faisant des folies salutaires.
Fée naine,
et Barbu
Dans un coin
de l’univers
Dansent avec mon chat.
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