Méditation 4 -Oeuvre d'Adamante Donsimoni proposée à la créativité poétique des participants à l'Herbier de poésie |
Les couleurs du monde ne sont rien, avant que l'esprit de l'homme ne les libère.
- Mais de quoi, mon frère ? Mais de quoi ? Et surtout, mon frère, dis-moi comment ?
- De chacun de ses propres maux, mon ami, de chacune des illusions qu'il y projette.
Au cœur de l'homme se trouve l'Homme,
Parce qu'au creuset de toute vie se trouve son Essence,
Au fond de chaque existence, cela même qui la déborde.
- Sache-le, mon ami,
L'homme est son propre utérus,
Il se porte lui-même
Comme le fit, au début, sa mère.
C'est ainsi qu'il naît l'Homme :
En reconnaissant la vie
Qui est en lui déjà inscrite ;
En la reconnaissant aussi
D'instant en instant,
Sertie en ce monde,
Et à sans cesse reconquérir.
Assis, en un profond silence
S'élève, la multitude bigarrée de ses folies
Et paisible, l'homme de paix les ressent, les reçoit.
Mais les regarde pour ce qu'elles sont.
Or ce faisant, il s'approche l'Homme.
Traversant les masques
Où se travestit encore sa nature,
Au cœur du cœur de chacun de ses instants vécus,
Se révèle partout la tranquille merveille qui l'habite.
Oui ! Et sans qu'il le sache vraiment,
Son âme est déjà pareille au trésor qu'il convoite.
Ainsi naît l'homme qui se rencontre,
Lentement et soudain conduit
A l'infini de sa propre substance .
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