Estampe indienne au Bois de Boulogne
Un seul geste suffit pour faire un chef d'oeuvre
Au loin, un sombre couple d'amants,
Crie à sa manière la perfection du moment .
Pour eux, la mer est une perspective évadée.
La vernale blancheur d'un bouquet,
Vaut la grâce d'un genou en terre
La main nue d'une élégante accroupie,
Met de l'or au paysage de soleil ébloui.
Serge De La Torre
Maurice Denis, Avril (Les Anémones), 1891, Collection particulières
(Tous droits réservés © Paris, ADAGP, 2012)
(Tous droits réservés © Paris, ADAGP, 2012)
Merci pour vos mots chez Adamante, la perte de mon second fils plombe mon coeur chaque jour, l'amitié apporte une petite flamme qui réchauffe Serge, j'en ai tant besoin !
RépondreSupprimerLa mer au loin nous parle d'infini, admirant ce tableau je n'y avais pas pensé...
Nous sommes de tristes "cheminants" penchés, à cueillir des fleurs de la vie, à souffrir aussi ses douloureuses épines, l'infini s'il n'est pas notre perspective, nous laisse dans un espace qui manque de sens. J'accompagne actuellement un ami (Dominique R.) qui traverse la même épreuve que la vôtre (Sa fille est morte à 29 ans, il y a un an, des suites d'une opération qui aurait du être bénigne!): l'absurde donc, aussi absurde et injuste, sans doute,qu'un accident.
SupprimerPour s'aider à remonter la pente, il écrit un livre (pour lui-même, pour elle, pour tous, pour qu'une telle chose ne se reproduise plus si possible!). Voici la citation qu'il a adjointe au dernier texte qu'il m'a demandé de relire et corriger.
"Peut-être trouverai-je alors à décrypter quelques messages divins en m'inspirant de Victor Hugo :
« Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis! »
« Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois,
Dans notre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime. »
« Le poète a toujours raison » a dit Aragon
Il en arrive aujourd'hui à vivre mieux un infini sans nom qui ne ressemble à rien de ce que les cultes en disent, mais qui regarde avec une certaine compassion sa propre souffrance et toutes celles qui existent, tout en nourrissant aussi et malgré tout toutes les beautés de notre existence.
C'est cette rencontre, en vous et au dehors que je vous souhaite, et si cela n'est pas possible seule, alors n'hésitez pas, en continuant d'écrire, à rencontrer quelqu'un qui puisse vous accompagner dans ces heures si difficiles. Je penche pour ma part pour la thérapie des profondeurs de type jungienne, mais d'autres pratiques (méditatives ou autres) peuvent aussi aider à trouver dans le malheur un chemin pour être et devenir, au travers même des plus grandes peines.