Nous y découvrons, que l’évidence ne va plus de soi.
Finalement la vie n’a pas, ici, le visage que nous lui donnions en nos pénates….
Ici on agit, on s'épanouit autrement.
Dans ce petit jardin au cœur de la ville, situé entre les murs du Musée des Beaux-Arts de Lyon, on évolue d’autres manières que dans nos austères campagnes drômoises.
Dans cet étonnant parc cerné d’arcades, les enfants, dans la fraîcheur préservée de murs séculaires, jouent, courent et rient au milieu de statues, et de formidables courbes esthétiques ; ici une fillette poursuit un pigeon, tenant bien haut sa poupée pour effrayer le placide volatile. Elle est soudain stoppée en plein élan par quelque détail insignifiant, adossée au pied de « l’Homme d’Airain » de Rodin.
Plus loin deux petits bonhommes insouciants et rigolards, tout à leur jeu, courent au pied d’un nu féminin sans signature, indifférents, parmi ses formes pleines de grâce.
Oui, les enfants d’ici vivent une autre vie que celle qui fut la nôtre, que celle même que nous avons cru devoir être la vie rêvée de nos petits anges.
Du nombre de vies possibles !
Et de ce que chacune, se caractérise de l’originalité des cadres où elles se déroulent.
Sur la place Belle Cour, un enfant sur le siège arrière du vélo de son père, se penche. Il le regarde rouler sur le paisible filet acqueux qui sourd des jets d’eau placés à fleur de pierre sur les dalles passagères…
Heureux enfant, témoin de la liberté de ton père, tu as là une autorisation à être, que je n'ai jamais eu.
Non ! indépendant tout au plus. déjà, tu te saisis de sa liberté !
C’est elle qui donnera couleur à ta vie.
Elle t’ouvre à ta propre autorisation à être….
La terre est si généreuse et diverse !
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